Petites histoires...

La lune éclairait doucement la ville endormie, perçant son
ciel d’encre. Le vent se levait, repoussant des nuages de poussière
tournoyants. La nuit semblait paisible, à peine dérangée par le hululement
d’une chouette en chasse, ou le cri d’un garde en patrouille un peu trop ivre.


Postée sur un toit de tuiles en grès noir, assise, une
silhouette fine à peine décelable par les rayons argentés de la lune semblait
attendre patiemment un évènement qu’elle savait fort proche. Son regard fixait
l’entrée d’une demeure bourgeoise un peu en contre bas. L’Ombre tourna
doucement la tête vers l’immense horloge de la cathédrale Kurzick qui
surplombait la petite ville. Minuit approchait, bientôt la garde postée devant
la demeure commencerait sa ronde nocturne. Sans le savoir, la garde rigolait
doucement tandis que deux yeux gris-vert perçants les fixaient, une lueur
meurtrière au fond des pupilles dilatées. L’Ombre compta rapidement leur
nombre. Quatre, ce ne serait pour elle qu’une simple formalité. Elle se
relevait doucement, puis commença à enchaîner une série de signes complexes
avec ses mains, tout en chantonnant d’une voix incroyablement douce une
incantation. Minuit sonnait alors, et la garde inconsciente commençait sa
ronde. Deux hommes entamèrent alors le tour de la demeure, tandis que deux
d’entre eux restaient devant l’entrée, croisant leurs lances pour en barrer
symboliquement le passage. L’Ombre, esquissa un sourire sinistre, et ses yeux
s’éclairèrent brièvement tandis qu’ils croisaient les rayons d’argents de la
lune… l’incantation prit fin. L’Ombre se mit à courir rapidement sur le toit
puis bondit en direction des gardes en poste, elle écarta les bras tandis
qu’elle tournoyait dans les airs, sa chute lui serait fatale si elle n’arrivait
pas à tomber pile sur les deux gardes.


L’un des deux gardes en poste, réprima un frisson glacé dans
son dos. Il n’avait jamais aimé ce genre de sensation, déjà lors des
précédentes guerres de factions ce n’avait jamais été un bon présage. Il secoua
vivement les épaules tandis que l’Horloge de la cathédrale sonnait les derniers
coups de minuits. Il lui sembla alors voir une ombre devant lui, et il sentit
un léger courant d’air glacial lui caresser le visage, il leva les yeux vers le
ciel, mais il était déjà trop tard, une Ombre se planta en eux dans un bruit
sourd. Leur râle fut étouffé ironiquement par le dernier coup de cloche.
L’Ombre lâcha alors prise, laissant les deux gardes s’effondrer sur le sol
meuble, une dague plantée dans le cœur. Ramassant ses dagues, elle prit soin d’en
essuyer le sang qui ruisselait. Maintenant, faiblement éclairée par un
lampadaire, L’Ombre prenait forme humaine. Elle était de petite taille, et
visiblement fine, mais était recouverte d’une armure impressionnante. L’Ombre
révéla à ce moment quelques un de ses secrets, c’était très clairement une
jeune femme, ses cheveux roux et courts flottants à l’air libre dans lesquels
étaient planté un petit éventail de papier. Son visage ne portait aucune
cicatrice, mais de petites ridules trahissaient son expérience de moments
difficiles. Ses yeux froids et placides fixaient la porte de la demeure. La
jeune femme s’enfonça de nouveau dans les Ombres, redevenant difficilement
perceptible. La porte s’ouvrit, un homme en chemise de nuit, une épée courte à
la main passa alors la pas de sa porte, cherchant du regard les gardes censés
protéger l’entrée de sa demeure. L’air incrédule il fouilla du regard les
ombres, tentant d’apercevoir une forme de vie quelconque. La panique l’envahit
peu à peu, et il sentit dans son dos un léger courant d’air glacial lui
hérisser les poils. D’un bond paniqué il rentra, et ferma la lourde porte à
triple tour. Tout en reculant vers le salon, serrant la poignée de son arme à
ne plus sentir ses doigts, il faisait face à la porte d’entrée. Plusieurs fois
il faillit trébucher sur un obstacle, mais à chaque fois il reprenait son
équilibre et sans pouvoir détacher son regard de l’entrée, continuait de
reculer. Il sentait au fond de lui le besoin de rejoindre la seule pièce
éclairée de la maison. Cependant un léger bruit dans son dos, le fit sursauter,
et il se retourna vivement tout en fendant l’air de son épée. Face à lui, en
pleine lumière, se tenait un Assassin, enveloppé dans une armure noire et
hérissée de lames en tout genre. Tel un ange de la mort il le fixait.
Inconsciemment il pointait son arme vers la menace. Les yeux incrédules et
tremblant de peur il posa une question.


« Que…
que faites vous ici ? »


L’Assassin esquissa un sourire et répondit d’une voix douce
et implacable :


« Pourquoi
poser une question à laquelle vous avez la réponse ? »


L’Homme recula, espérant prendre la fuite, mais son destin
s’était scellé au moment ou il avait refermé la porte. Il pensa alors affronter
l’Assassin, mais rien que dans son regard il savait qu’il n’aurait aucune
chance, il reprit alors sa respiration, se tint droit face à cet avatar de la
mort, puis lui posa de nouveau une question, le regard hautain et digne.


« Pourquoi
moi ? »


Il n’eut jamais la réponse à sa question, dans un éclair une
lame étincelante venait de se ficher dans sa gorge, et il s’écroulait sur
l’épais tapis d’ivoire.


Une lueur violacée se forma sous les pieds de l’Assassin, et
dans un petit nuage il disparut, laissant le silence envahir l’immense demeure.
Sur le toit d’une petite maison de tuiles de grés noir, une Ombre courait
désormais vers les portes de la petite ville Kurzick, son travail accompli,
bientôt les deux gardes survivants finiraient leur tour de garde… mais elle
serait déjà loin.

Voilà et ça c'est une seconde petite histoire... bon , j'en ai d'autre, et je m'inspire de vos persos de jeux en fait... en plus comme j'ai plein de screens de tout le monde, ça facilite le travail d'imagination du perso ! je sais je suis fainéant, hé hé hé, mais comme très peu de personnes liront ces messages, j'suis trop tranquille, personne ne fera réellement attention à tout ce que j'ai écrit et de qui je m'inspire...

hop hop, un second !




Cela faisait trois semaines déjà qu’il avait reçu son ordre
de mobilisation. Saleté de capitaines Kurzick, chaque jour il se demandait ce
qu’il fichait dans ce bordel désorganisé qui servait d’armée. La longue marche
à côté d’immenses arbres humanoïdes de la veille l’avait épuisé, et il n’avait
pas encore commencé à se battre réellement. Les Luxons leur menait la vie dure
depuis qu’ils avaient pénétré sur leurs terres. Ils subissaient escarmouches
sur escarmouches, et le moral des deux mille hommes étaient au plus mal, chaque
jour qui passait sur ces terres de Jade augmentait les pertes humaines. Son
unité composée de cent hommes comptait déjà vingt trois morts, et une dizaine
de blessés. Les unités de soutient envoyées par le Haut commandement avaient
été exterminées avant même d’avoir réussit à les rejoindre, prisent dans une
embuscade. C’était une armée en déroute, qui errait désormais sur les plaines
de la Mer de
Jade, affrontant de ci de là des hordes de dragons et autres créatures tout
droit sorties de l’enfer. Il avait été promu dès le quatrième jour à la tête
d’une escouade composée de vingt cinq hommes, et il avait réussit à ne déplorer
aucune perte jusque la...
Ses pensées furent soudainement interrompues lorsque les messagers
transmirent l’ordre d’arrêt de la colonne.


L’immense colonne s’arrêta alors pour la nuit dans une
petite crypte de Jade. Chaque unité comptait ses hommes, tendit que l’on
s’affairait à monter le campement.


Le Guerrier regardait tous ces hommes tels des fourmis
s’agiter dans tout les sens, répondant aux ordres dans un brouhaha
incompréhensible. Enlevant doucement son casque, révélant au grand jour son
visage, le chef d’escouade ordonna à ses hommes de se mettre en colonne pour
faciliter le comptage des effectifs. Personne n’avait fuit. Il soupira de
soulagement. Son visage était crasseux, parsemé de cicatrices venant strier sa
peau tannée par sa longue expérience du combat. Ses cheveux coupés au carré
laissaient échapper parfois une goutte de sueur qui arpentait alors son visage
crevassé par le sel. Ses yeux plissés laissaient entrevoir des pupilles noires
dans lesquelles il était facile de se perdre et ne jamais en ressortir. Dans ces
yeux se lisaient l’horreur de la guerre et la frénésie du Guerrier. Ses hommes
n’oseraient jamais le trahir ou même fuir, de peur qu’il ne les poursuive
jusqu’en enfer. Son corps puissant était protégé par une armure de facture
ancienne, très certainement hérité du savoir faire Ascanien. Sur son buste
était gravé l’emblème résumant parfaitement le guerrier, un sanglier. Son
caractère impulsif et sanguin l’avait souvent forcé à l’exploit, et la
reconnaissance qui en découlait. Pourtant le commandement n’avait une confiance
que très mitigée à son égard. Les risques qu’il prenait se révélant souvent du
suicide pur et simple. Mais cela faisait déjà dix ans qu’il passait son temps à
guerroyer, à pourfendre sans raison tout ceux qui essayaient de lui barrer le
chemin, et il revenait chaque fois en un seul morceau, si l’on ne s’attardait
pas trop aux petits morceaux de chair qu’il abandonnait à l’ennemi. Après avoir
ordonné à ses hommes de monter les tentes, préparer le feu et le repas, il
planta son épée près d’un tronc d’arbre mort qui avait été transformé en Jade.
Il regardait ses hommes. Aucune femme n’accompagnait son escouade, il avait
trop peur des déviances malsaines qui fatiguait inutilement le Guerrier et le
rendait mou au combat. Il était fier même s’il n’en laissait rien paraître. Dix
guerriers, deux élémentalistes, quatre moines, un envoûteur, cinq rôdeurs, et trois
nécromanciens composaient les bases de sa fierté de combattant sanguinaire.
Tandis qu’il rêvassait, repensant à ses terres natales, Cantha et ses prairies,
ses Montagnes enneigées, son monastère, et tout ces petits villages côtiers, un
des rôdeurs vint le rejoindre. Le Guerrier leva la tête doucement esquissant un
rictus qui pouvait s’apparenter à un sourire…


« Khal,
alors quelles sont les nouvelles ? »


Khalahan de son vrai nom, était un rôdeur mystérieux, apparu
un jour sur un champ de bataille, et plus jamais repartit. Il était grand,
costaud, son œil rusé et malicieux le rendait au premier abord sympathique et
l’on s’imaginait difficilement cet homme combattre. Pourtant, c’était un féroce
archer, qui tuait sans sourciller. Il était toujours accompagné par son sac à
puce qui finissait toujours ses adversaires au corps à corps. Le fait qu’il ne
se batte pour ainsi dire jamais au corps à corps lui avait laissé un visage
lisse et une peau rose sans aucune trace de ses longues aventures. Un archer de
confiance, quoique parfois un peu taquin et plusieurs fois le guerrier avait
faillit lui faire payer son impertinence moqueuse par le fil de l’épée. Mais
encore fallait il l’attraper…


« Many, vielle cicatrice
sur ce monde de Jade, vierge effarouchée et horizon ensoleillé ! Mon vieil
ami. »


Khalahan avait tendance à s’exprimer de façon étrange,
parfois incompréhensible, mais avec toujours un sens caché. Sens qui
n’échappait que rarement à Many.


« Khalahan,
espoir de retour et sang hérétique sur mes lames… vieil homme »


Tout venait d’être dit et Khal rejoignait son sac de
couchage en plume qu’il tenait toujours à transporter partout. Les tours de
garde venant d’être mis en place, Many rejoignait sa tente, son épée de Sskai à
la main. Demain, quand le soleil illuminerait doucement les éclats de jades, la
colonne repartirait vers leur destination finale… la bataille allait commencer,
cinq mille Luxons les attendaient. Many serait au rendez vous, sa soif de sang
inextinguible aussi.


Demain les Dieux auront un spectacle à la hauteur de leur
ennui, demain le Sang coulera et un lac de sang recouvrira la mer de Jade.


Les yeux du guerrier devinrent rouges, de petites veinules
éclatant dans ses pupilles, son excitation était à son maximum. Il massacrerait
gratuitement… pour lui !


Khal, recroquevillé
dans son sac de couchage fixait de ses yeux bruns le ciel, demain il fera
couler le sang pour étancher sa soif de vengeance. Il percera les gorges
ennemies, il a beaucoup à rembourser…


Des nuages noirs recouvraient le campement Kurzick,
enveloppant pour la dernière fois de sa sombre cape une armée maudite perdue
trop loin de chez elle…

La suite!!!!!!!!!!!!!!!Viiiiiiiiiiiiiteeeeeeeeeeeeeee!!!!!!

Une fine poussière en suspension retombait lentement sur la plaine désertique tandis que l’astre lunaire entamait sa course à travers les étoiles. Assis en tailleur sur un rocher magmatique noir surplombant l’immense plaine, une fine silhouette en armure parsemée de piques en tout genre, semblant fendre en tout point la nuit, se tenait immobile. A ses pieds, à environ cinq mètres sous son perchoir, étaient empilé nombre d’armures fêlées, d’épées brisées et de créatures vaguement humanoïdes. L’odeur de ces cadavres en décomposition envahissant l’air, attirant toute sorte de charognards et emplissant l’air de cris et de bruits étouffés. Pourtant malgré l’atmosphère pesante de la mort en ces lieux, Koroch ne semblait pas décidé à s’en aller. Prenant appui sur son long bâton en bois noir, il entreprit de se relever. Son visage blanchâtre, pâle comme la mort, croisa la faible lumière de la lune. Ses yeux reptiliens verdâtres dissimulés dans deux fines fentes lui servant d’orbites, laissaient s’échapper de petits filets de vapeur verte. Une tâche de sang coagulé dessinait les contours de ses fines lèvres, tandis qu’une autre entourait le coin inférieur gauche de son œil gauche. Un large tatouage noir runique parcourait sa face de cadavre. Sa sombre armure faite d’os brisé et d’acier poli noir reflétait les rayons argentés de la lune, ne dissimulant que faiblement le nécromancien dans la nuit. Son long bâton en bois de chêne carbonisé était parcouru de veines d’argent disparaissant sous l’excroissance ovale de bois lui servant de tête. Quand le nécromancien le prenait en main, le bâton vivait, non seulement tout son être semblait parcouru de vibrations, mais sa tête se gonflait et se dégonflait régulièrement, respirant l’air fétide entourant son propriétaire. Un œil situé à la base de la tête sortait du bois, un œil rond et blanc à la pupille jaune vif qui se refermait parfois. Il ne faisait aucun doute que le nécromancien communiquait avec son effrayante arme.
Koroch souriait.
Dans son dos un guerrier imposant escaladait péniblement la roche, grognant et maugréant des insultes à l’intention du nécromancien. Arrivé à son sommet le guerrier tenant fermement son épée de la main droite et son bouclier d’acier et d’obsidienne dans la main gauche, il s’arrêta. Ses larges épaules se soulevaient à chaque inspiration, faisant vibrer son armure de plaques d’or. Un casque en forme de tête de dragon couvrait son crâne, et des naseaux en acier sortait une fumée grisâtre. Bien qu’essoufflé il parla à Koroch de sa voix caverneuse et emprunte d’un fort accent des terres du sud.

-Fils de putain ! T’étais censé me couvrir ! Raclure ! À cause de toi j’ai failli crever comme une merde !
Koroch, toujours de dos, cessa soudainement de sourire et se retourna lentement vers le guerrier. Il planta ses yeux dans ceux du soldat. Sa voix était sombre, dénuée de toute émotion, et quand il se mit à parler, le guerrier senti ses poils se hérisser au sommet de son crâne.
-Ne t’avise jamais de me parler comme tu viens de le faire Macadam, ou tu viendras augmenter le nombre de cadavres à mes pieds…
Puis il lui tourna le dos, son bâton vibrant maintenant plus fort, et laissant s’échapper une aura verte.
Le Guerrier, bien qu’habitué depuis longtemps aux batailles et ne craignant désormais plus grand monde, se retint de répondre. Une voix intérieure le retenait de provoquer le nécromancien. Il souffla alors bruyamment.
-Bah, on ferait mieux de rentrer maintenant… j’ai entendu dire que la guilde voulait se rendre au Panthéon des Héros ce soir pour tenter encore quelque vain exploit.
Koroch, sourit encore plus, découvrant de longues canines blanches, et ses yeux s’écartèrent à l’idée de faire couler le sang.
-Bien.., dit il en changeant d’intonation, l’excitation transparaissant dans ses mots.

Macadam, en avait ras le bol de devoir à chaque fois accomplir des missions avec ce compagnon, mais le chef de guilde ne le voyait pas de cet œil. Depuis qu’il avait rejoins leurs rangs, son univers était devenu plus obscur, et entre l’inexpérience de certains et la folie meurtrière d’autre, il ne savait plus ou se mettre. Il était pourtant très riche, et aurait pu, s’il lui en avait prit l’envie créer sa propre guilde. Seulement, il craignait que tous les psychopathes qui l’entourait désormais ne viennent s’occuper de son envie d’émancipation.
Son regard perdu dans le vide, il se remémorait ses derniers achats de matériel et il remerciait le ciel de lui avoir fait acheter cette armure dernièrement chez un armurier Kurzick réputé. Bordel ! Sans ça il serait très certainement mort depuis longtemps et dieux seul sait si ce foutu nécromancien ne l’aurait pas dévoré après la bataille.
La lune ronde et pleine mettait en exergue son équipement. L’armure d’or brillait comme un soleil au milieu de la nuit, laissant apercevoir les nombreuses marques de ses combats passés. Dans sa main droite, tenue fermement, « Skaai » presque invisible montrait son tranchant argenté. Sa lame imposante et incurvée avait tranché, tailladé, transpercé, et pourtant aucun stigmate de ses exploits ne l’avait jamais abîmée. Son bouclier, sa fierté, avait été forgé dans les forges du néant par un forgeron immortel. Ce lui avait coûté très cher, mais son bouclier était plus solide qu’un mur d’enceinte de château fort et aussi léger qu’une targe de roseau. Tant qu’a son heaume, il l’avait trouvé au fond d’une caverne lors d’une de ses expéditions avec Koroch. Le nécromancien avait préféré ramasser les pièces d’or plutôt que le heaume en forme de tête de dragon. Bien qu’imposant, il était léger et une rune magique faisait sortir de ses naseaux de la fumée.
Koroch, silencieux se délectait encore des âmes de leurs malheureux adversaires. La nourriture terrestre le dégoûtait.
Alors que le guerrier et le nécromancien étaient perdus dans leurs pensées, une ombre se déplaça rapidement vers leur position. Le guerrier se mis en pose de combat, prêt à toute éventualité, le cœur battant, le regard aux aguets. Koroch leva son bâton en commençant à incanter des psaumes magiques se tenant en position, prêt à tuer…
L’Ombre surgit face à Koroch, d’un bond elle avait sauté les cinq mètres les séparant. Le nécromancien lâcha son sort, tout en effectuant un arc de cercle avec son bâton. L’ombre cria de surprise transpercée par un rayon vert qui lui déchira le bassin, mais elle évita le bâton. Se relevant elle prit appui sur ses mains et frappa de ses pieds le nécromancien qui fut projeté en bas du rocher. Koroch ne put se rattraper à temps et s’évanoui sous le choc brutal de sa rencontre avec le sol.
Macadam chargea alors l’assassin qui essayait de se remettre en position. Il ne lui en laissa pas le temps et lui assena un coup circulaire qui vint lui entailler profondément l’épaule. Il enchaîna sur un coup de bouclier qui heurta la tête non protégée de l’assassin, puis d’un coup de pied dans le bassin déjà bien abîmé il l’envoya dans les airs rejoindre Koroch en contrebas.
Quand le nécromancien reprit ses esprit il vit l’assassin qui était venu s’empaler sur «Milthuran » son bâton.
Macadam debout face au nécromancien qui tentait péniblement de se relever, rangea son épée au fourreau.
-Putain Koroch, j’ai l’impression parfois que ton bout de bois est vivant… il s’est déplacé tout seul pour cueillir cet enculé ! J’en suis sur…
-Mac… tu fais chier de parler comme un gosse, tu crois que j’suis encore vivant pourquoi ? J’suis pas un de ces imbécile de bourrin qui me balade avec un hachoir sans âme. Mon bâton EST vivant imbécile ! Et si tu continues à le traiter de bout bois il risque de te botter le cul !
Un sourire sincère se dessina sur le visage du nécromancien.
-Ouais ben, s’il veut pas terminer en bûche pour ma cheminée il ferait mieux de rester tranquille…
Les deux compagnons d’arme incantèrent alors un psaume de retour… il était l’heure de rentrer maintenant, et puis on devait les attendre.
Koroch jeta un dernier regard au cadavre de l’assassin. D’où il sortait ce mec ?

Beryl, perpétuellement chancelante, menaçait depuis longtemps de sombrer dans le chaos. La vieille citée, ancienne gloire de l’empire impérial, était comme une belle pomme pleine de promesse, mais au cœur pourrit. Une cité décadente, démente, empestant la dégénérescence et la pourriture morale. Cette gigantesque citée était surplombée de châteaux et palais plus riche les un que les autres. Ancienne plaque tournante du marché de pierres précieuses, elle avait attiré nombre d’immigrants, au point que la population actuelle n’avait plus aucune attache particulière à la citée. L’armée régulière avait essayé de contrôler la citée par tout les moyens en sa possession, mais ses efforts étaient vain, et Beryl allait imploser, la guerre civile approchait, et tout allait s’écrouler. Les plus puissants s’étaient déjà entourés de mercenaires pour garantir leur sécurité et s’offrir une porte de sortie en cas de besoin. La seule chose qui faisait tenir la citée était l’argent.
C’est dans cette citée, que vit le jour Xecune. La fillette avait perdu son père, un capitaine de l’armée régulière, décapité lors d’une émeute, alors qu’elle n’avait que dix ans. Le malheur accabla alors leur famille, les forçant à quitter le quartier marchand ou ils pouvaient jouir d’une certaine tranquillité et une relative sécurité pour les quartiers populaires. Sa mère, qui n’avait jamais travaillé se lança à corps perdu dans la recherche d’un emploi à sa mesure, finissant de dilapider leurs dernières pièces d’or. La ruine les toucha bientôt de ses doigts glacials, et ils durent quitter le quartier populaire pour les bas fonds. Le quartier des bas fonds portait bien son nom, il était le repaire de nombres de milices secrètes, de trafiquants en tout genre, de voleurs à la tire, et de maquereaux sans foi ni loi. Sa mère ne tarda pas à se retrouver sur le trottoir, défoncée par toutes les substances qu’elle avalait pour garder un semblant de joie de vivre. Quand Xecune eut atteint ses 14 ans, elle trouva sa mère étendue sur un trottoir, le visage crasseux, et les yeux vides. Elle était morte. La fillette ne prit même pas le temps de faire enterrer sa mère, et s’éloigna, abandonnant le cadavre et les souvenirs qui la liait à ce désastre. A son âge personne ne voulait d’elle, mais elle finit par trouver un boulot de serveuse dans une taverne miteuse, dernier passage pour ivrognes et toxicos. Elle ne se faisait pas beaucoup d’argent, et la rapine et l’extorsion devinrent vite indispensables. De toute façon les putes défoncées, les ivrogne baignant dans leur vomi, et les mutilés de guerres n’opposaient que très rarement de résistance. Toujours collé à sa hanche, le poignard d’ivoire de son père la protégeait au cas ou l’un de ces parasites oserait s’opposer à son prélèvement. Ce n’était pas arrivé souvent, mais le peu de fois ou l’on se fut opposé à elle, elle avait prit soin de les éventrer proprement, pour ne pas trop salir le sol déjà poisseux de la taverne. Elle vivait comme un rat dans son égout, et le temps où elle vivait dans le luxe semblait si loin qu’elle se demandait si c’était bien un jour arrivé.
Elle s’était résignée à sa vie misérable et avait commencé à apprendre par elle-même les bases de la magie élémentaire. Elle s’amusait parfois à lancer une boule de feu mineure sur un clochard qui faisait trop de bruit, ou à se couvrir le corps de terre dure et à arpenter les ruelles sombres et malodorantes des bas fonds. Son affinité naturelle pour la magie lui permit de progresser plus rapidement qu’elle ne l’aurait pensée. Son amour pour le feu, lui faisait prendre des risques toujours plus grands dans son apprentissage. Le feu purifiait tout ce qu’elle touchait, et elle aimait purifier. Bien sur les cadavres misérables se comptaient alors par dizaines, mais Xecune mettait un point d’honneur à expérimenter ses sorts avant de les utiliser. Un clochard, un mec sans attache, qui ne travaillait pour personne, dont tout le monde se foutait représentait une cible vivante parfaite, et elle aimait les voir courir en hurlant, alors que leurs corps se faisaient dévorer par le feu.
Au fur et à mesure son regard devint plus dur et parfois des flammes bleues sortaient de ses globes oculaires, mais uniquement quand elle se mettait en colère. Sa cruauté ne semblait pas avoir de limite, elle était devenu un démon dans un monde d’insectes. Bien sur on avait essayé de l’éliminer, mais ses ennemis avaient tous finis dans un bain de flammes purificatrices.
Quand Xecune eut 15 ans elle décida de quitter Beryl qui avait sombré dans une guerre civile à laquelle elle ne se sentait pas concernée. Dans son esprit elle aurait aimé brûler toute la ville, mais son pouvoir n’était pas assez grand pour pareil exploit. Elle prit place à bord d’une galère qui se dirigeait avec quelques bourgeois vers Shing Jea. Elle ne savait rien de sa destination, mais elle s’en foutait. Du moment qu’elle quittait ce repère de bouseux ; alors toute ville serait mieux qu’ici. C’est ainsi qu’elle fit la connaissance d’un drôle d’élémentaliste. Elle était intriguée par cet homme qui arrivait à mettre le feu à ses propres fringues en voulant allumer une chandelle. Xecune finit par lui adresser la parole, et c’est ainsi qu’elle sympathisa bien rapidement avec ce jeune homme à la barbe roussie. Bayushi travaillait à plein temps pour une guilde, et sa cape noire avec une tête de lion gravée dessus était censée prouver son appartenance à la dite guilde. La jeune fille apprit avec lui à utiliser ses pouvoirs et parvint vite à dépasser le jeune élémentaliste qui ne cessait de se brûler. Elle rigolait bien avec lui, et décida, une fois débarquée sur l’île, de le suivre. C’est ainsi qu’elle fut introduite dans une petite forteresse, lieu de résidence de sa guilde, les HKC.
Sa première rencontre avec eux, lui laissa un goût amer. En effet, invitée à se présenter devant le chef de guilde, un assassin au regard vicelard, on lui demanda de parler devant tous les membres présents à table pour le dîner. Postée au centre d’une immense table en chêne qui cerclait la salle à manger, et illuminée par de grands luminaires, elle ne savait pas ou se mettre .Les membres la dévisageait dans un silence de mort. Devant elle se tenait une femme sur un trône noir comme l’ébène. La femme semblait diriger d’une poigne de fer tous les autres. A sa gauche se tenait Bayushi qui souriait un peu bêtement. A sa droite se tenait un nécromancien qui jouait avec une ceste, et de ses orbites s’échappait une fumée verte inquiétante. A la droite du nécromancien un guerrier encore en armure tapotait la table de ses doigts, tandis qu’à la gauche de Bayushi, un rôdeur lançait distraitement à un gros chat des os de poulets. Elle ne fit pas attention aux autres, n’osant pas tourner la tête.
Puis elle se mit à parler, elle se présenta, mais quoi qu’elle dise son auditoire ne semblait pas réagir. Elle se mit en colère, essaya de se contrôler, mais elle ne put réprimer les flammes bleues qui sortirent doucement de ses orbites. Le nécromancien sourit vicieusement tout en reposant sa ceste sur la table. L’Assassin glissa sa main vers un poignard, tandis que le guerrier attrapait la hanse de son épée. Le rôdeur fut le seul à ne pas bouger. La panique se lut dans les yeux de la jeune fille. Finalement Bayushi éclata de rire, et l’invita à rejoindre l’assemblée à table. Le rire de l’élémentaliste détendit l’atmosphère et elle pris place au bout de la table.
Le chef de guilde lui souhaita la bienvenue alors que tout le monde semblait l’avoir déjà oublié. Seul le nécromancien la toisait fixement avec un rictus…
Xecune n’avait jamais eu réellement peur, mais pour une fois, elle se demandait bien si elle était toujours en position de force entourée par tous ces combattants aguerris. L’avenir le lui dirait. Mais la boule dans son estomac ne partirait pas aussi facilement.
Sa tête allait exploser, tant elle se posait de questions. Mais une question revenait sans cesse,
« qu’est ce que je fou ici ? »

c juste pour dire que tes petites histoir sont tous sauf petites
biyou a mon petit many qui lui au moins ne me jete pas à la poubelle dès que XEc passe dans le coin

Pfiout, trop de lecture, j'ai mal au crâne avant même d'avoir commencé! Bli et quand-même gratz pour la rédaction

lol
mici bli aussi et blu surtout du blu
j'aime bien le blu
bon aller
biyou

Une histoire ! Une histoire ! Une histoire !!

Merci De m' avoir fait une histoire Koko Bon je sais que c' est un peu tard mais je l' avais aps vu avant!
Mais pourquoi je vous dégomme pas tous à grand coup de météores à la fin? C' est pourtant si facile?

PS: Oh oui! J' aime purifier *-*